Trail de Brocéliande : compte-rendu à 6 voix

On fait les mêmes course, les uns à côté des autres (ou plutôt les uns derrière les autres), mais on ne les vit pas de la même façon. Exemple du trail de Brocéliande : lisez comment chacun d'entre nous a vécu cette superbe matinée de course. Le point commun de ces comptes-rendus ? Ils parlent avant tout des autres ! C'est ça la course à pieds.

Mickaël, 32 km

Après une première édition ayant bénéficié d'un entrainement 100 km (donc j'étais assez facile) et des conditions de courses (chemin mal balisé, raccourci de 15 mn pour moi et certains concurrents), suivi d'une seconde assez calamiteuse (fringale au 25e j'ai fini en marchant les 5 derniers), me revoilà pour la troisième fois au trail de brocéliande (32 km).
Cette année, l'épreuve intervient au début d'une prépa marathon, j'ai de la vitesse (40 mn au 10) et je commence à allonger les grandes sorties. Je suis revenchard par rapport à l'année dernière. La particularité de ce trail étant que le dénivelé total n'est pas impressionnant mais le haut relief se situe tout à la fin (les 10 derniers) et à part le vainqueur, la plupart des coureurs sont HS à l'arrivée.

SAMEDI APRES-MIDI

Me voila dans la maison des beaux-parents (à 4 km du trail), lieu stratégique ou mon rituel commence :

  • préparation du sac avec épingles, certif, argent, serviette, eau...
  • préparation du sac camel bag avec poche d'eau et isostar, 3 barres céréales, pécu...(essai pour voir si j'arrive à aspirer l'eau de mon sac, rien de pire que d'avoir un équipement et de ne pouvoir s'en servir, c'est arrivé)
  • préparation de ma tenue pour mettre le lendemain (déguisement qui fait de moi un sérial trailleur, là ou tout commence...)


Puis discussions avec mon beau-père (lui aussi sera sur le trail) et le reste de la famille pour savoir comment on s'organise pour demain.
Pates pour le diner en grande quantité.

DIMANCHE MATIN

Réveil prévu à 7h, mais réalisé à 6h (tiens, il y a de la pression ?), p'tit déj habituel (corn falkes, banane, hydratation +++). En route...
Arrivée à trémelin à 8h. Des coureurs déjà sur place, direction les dossards, le certif, le chèque...numéro de dossard, bonjour aux connaissances... ça sent bon l'ambiance d'avant course. Dossard épinglé, déguisement enfilé, je pars m'échauffer (il fait 6°, beau temps).
Je traine avec le beau-père (63 ans, il veut faire des courses plus longues pour monter sur marathon ensuite) et je vois au départ, Frédérique, de l'AS romillé, (première fois qu'il s'aligne sur une course supèrieure à 21 km, semble bien entrainé, joli défi), il a l'air cool. Il  redoute juste de se retrouver seul et louper le bornage (te perds pas Fred !).
Je me rappel mes consignes : partir doucement, arriver à peu près frais à la chambre aux loups (vers le 23e km(?)), début des hostilités, pour finir les 4 derniers km à allure plus rapide que mes concurrents. Quel stratège !

 

C'EST PARTI...

Bon départ à 10 km/h le 1er km, dans le dernier tiers du peloton. Ca bouchonne un peu. Je m'amuse à repérer les maillots que je connais : tiens, des filles de Saint-Gilles, des triathlètes... J'écoute les conversations.
3e km j'accélère un peu, je double.
Arrive les premières difficultés : on commence des petits raidillons dans la forêt puis des passages plus longs dans les herbes. Ensuite, retour dans la forêt pour finir la petite boucle autour du lac de Trémelin. Je me suis installé dans un petit groupe de 6 coureurs, je double une féminine (elle finira 1e), puis une seconde de l'eapb qui semble etre en difficulté (elle finira 2e). L'occasion de me rappeler que la route (oups, le chemin) est encore longue et qu'il ne faut pas forcer l'allure. Je laisse partir quelques coureurs légèrement trop rapide. 
La grande boucle qui suit commence par le bois de tremelin, chemins assez larges, parfois humides, successions de faux plats et descentes. Ensuite, nous sortons de la foret par des chemins de randos pour circuler près des champs. Je cours tout seul, mais je reste au contact de 4 gars, se doublant de temps en temps. La température est montée à environ 18°, et je me sens bien pour attaquer la mi-course et toutes ses difficultés.
Nous passons près d'un chateau et le terrain est plus accidenté. On commence à avoir à faire aux fameux cailloux rouges de la région, couleur de la roche, mais cela ressemble plus au jeu de piste, on cherche les flèches au sol. Une personne me dit ma position : dans les 60.
Ca y est, longue descente, ravitaillement, bonjour Fabienne, aujourd'hui bénévole à la croix rouge, et on s'attaque à la chambre aux loups (on est au 20-22e km, je pense). Là, je connais par coeur. C'est mon terrain d'entrainement, parfois. Grosses cotes, obligé de marcher pour les finir, les jambes commencent à devenir raides, le souffle est court : à peine récupéré d'une cote, il y en a une autre qui arrive. On fait meme de l'équilibre pour passer sur un tronc d'arbre. Le décor est super. Là, on apercoit sur l'autre rive les concurrents qui ont une 20aine de mn de retard. Excelent ! J'encourage Fred et mon beau-père qui ne se connaissaient pas, mais qui ont décidé de courir ensemble car de niveaux semblables. Ils vont plutôt bien. Le temps d'écouter un air d'accordéon, de gouter à une bière à un ravitaillement et on récupère. Direction le terrain de moto cross.
C'est LA grosse difficulté. Une montagne à passer (montée descente) en plein soleil qui dure 15 mn mais ou on laisse beaucoup d'énergie. C'est après, que normalement, je devais en avoir gardé pour doubler d'autres concurrents. 
Que nenni. Les 4 derniers km assez vallonnés, mais rien d'imposssible, deviennent d'énormes cotes avec des jambes raides, plus de force, des portions avec des trous ou les pieds (et la tête) en ont marre d'aller dans tous les sens. Je me serai amusé avec 2 concurents à un coup je te double, un coup c'est toi et puis voila Trémelin.
Le moment tant attendu où on a l'impression d'etre un héros, où les amis t'encouragent (merci les Février entre autres) et ou tu sprintes bêtement pour gagner 5 secondes (question d'orgueil).
Objectif atteint à peu près : 2h59, état général pas trop mal, 62e position honorable, pas de possibilité d'aller plus vite (5-10mn de moins et c'était le bonheur parfait). Pour préparer ce genre de course, il faut une prépa équivalente au marathon, ce qui n'était pas mon cas.
Le meilleur souvenir restera quand meme quand j'ai vu le beau-père et Fred arrivés ensemble à 500m de l'arrivée avec une mine fatiguée mais la fierté d'avoir réussi leur objectif, qui plus est en se la jouant collectif. A méditer.

Hervé, 16 km

Réveil 7 h 00, petit déjeuner, douche puis direction la boulangerie ou je croise Alain déjà dans sa course (échauffement vélo) suivi d'Arnaud à peine réveillé. Rendez vous sur le parking à 8 h 00, tout le monde est à l'heure et hop direction Iffendic, plutôt le lac de trémelin car Vincent est passé par ou il connait nous a-t-il dit.....
On arrive (le chemin de Vincent est un peu long, faut pas lui dire sinon il nous emmènera plus). Avant le retrait des dossards, on croise la star de cette journée, Frédéric, qui nous stresse, en effet il nous faudrait un certificat médical car la licence ne serait pas ok, enfin, il raconte n'importe quoi, car, dans des moments de grand stress on a tendance à raconter ce que l'on craint le plus, d'ailleurs les rêves de Frédéric sont là pour confirmer mes dires : "J'ai rêver que je ratais le départ.sic" nous l'avons laissé aller sur la ligne de départ au cas ou son rêve devenait réalité. En parlant de rêve, je pense qu'il a réalisé celui pour lequel il était présent c'est à dire finir dans les meilleurs conditions cette course qui fait quand même 32 kilomètres avec de grosses difficultés, chapeau bas. M. LAVAREC.
Pour nous 4, préparation des équipements, échanges sur les chaussures (j'aime bien le modèle d'Alain d'ailleurs je vais m'acheter les mêmes, c'est des adidas kanadia), gourde pour moi (encore merci Vincent) et camelback pour eux. Echauffement : prise en main de la gourde, vidage de la moitié pour aller plus vite, pour ce qui est des camelback c'est un peu plus lourd (contenance 1,5l dur, dur.c'est vincent qui le dit) il faut quand même faire 16 km avec, n'est ce pas les gars.
Ligne de départ, je passe le pont avec Alain, j'ai décidé de partir lentement, ensuite j'essaie de gérer jusqu'au ravitaillement ou je décide de me lâcher. Les montées sont difficiles et les descentes piégeuses. Dernier kilomètre et  la ligne d'arrivée super sensation. Je surveille les arrivées, Alain aussi satisfait que moi et il peut l'être, Arnaud que je rate en pleine discussionset viens Vincent que je vois dans la file, première question :
- alors ?
- Bof, ouais mais.
-  Mais quoi ?
Apparemment, Vincent n'est pas très satisfait de sa course, alors que je vous confirme que tous les 4 on a fait ce que l'on pouvait..on était là pour se faire plaisir et je crois que  l'on a réussi. Après plusieurs échanges, retour à la voiture ou je retrouve KAREN qui n'est pas vraiment contente, elle cherche à me joindre et évidemment je suis encore dans ma course à expliquer que c'était génial patata....Enfin, je vous rassure j'ai passé un bon après midi avec un super pique nique... L'arrivée du 32 km ou Mickaël toujours égal à lui même, métronome, Bravo à toi et enfin la star du jour arrive tranquille pépère, à son allure avec la satisfaction du devoir accompli.
Félicitations à vous tous, simplicité, plaisir, voila les mots qui me viennent à l'esprit, restons comme cela.

Frédéric, 32 km

Et oui, moi même je suis surpris de mon temps et surtout du déroulement de
la course.  En effet, à aucun moment, je n'ai ressenti une défaillance.
Faut dire, j'ai eu la chance de faire toute la course aux cotés de Michel ( le beau père de Mickael ).
Il avait une allure, un peu au dessus de celle que je m'étais fixée, mais malgré tout ça la fait.


Sinon en quelques mots, la première boucle se fait facilement, pas de difficultés sur le parcours.
La deuxième aussi, avec quelques cotes qui cassent un peu, mais sans gravité.
Par contre, sur la troisième boucle ça se corse d'avantage, avec des dénivelés plus importants et plus nombreux. Mais bon, avec les bons conseils de Michel qui connaissait le parcours, j'ai pu aborder tous ces obstacles sans trop de mal.

 

C'est une bonne expérience, que je renouvèlerai surement.

 

En attendant et maintenant que je suis capable de faire un trail de 32 Km,
pourquoi pas me lancer sur un marathon.

Alain, 16 km

Inscrit sur le 16 km du trail des légendes de Brocéliande... Ai-je bien fait ? 15 jours après les vacances, n'est-il pas trop tôt ? Les inscrits : 4 sur les 16 km, 2 sur le 32 kms, Laurent n'est pas là, notre grand et fort président fait de la propagande sur le site, mais ça n'émeut pas beaucoup les coureurs de l'ASR.

Malgré l'appréhension, je suis impatient d'en découdre. S-2 : 4 séances d'entraînement pluri activités. S-1 : 3 séances sur les mêmes thèmes, dont 5 fois 1.000 mètres en 4 minutes chaque, le mardi avec Laurent et Alex. Thierry s'étant dégonflé et Yann tout clauquediquant prépare Millau et ses 100 bornes. J-1 : c'est samedi, il y a du boulot dans le jardin : tailles, tontes, ramassage des fruits et balayage des feuilles mortes... Ca fait beaucoup, une veille de trail, non ? C'est décidé, ça peut attendre, aujourd'hui, c'est jour de forum. Moment difficile vers 0h30 quand il faut programmer le réveil vers 6h30, réflexion... 6h45.

Jour J : 6h45, aïe, aïe, aïe ! Un petit déj et quelques problèmes intestinaux plus tard. Go vers le RV de 8h00. Vincent pilote (promis j'emmènerai le jour de la Myosotis). Pourquoi si tôt ? Vincent ne connaît pas bien le chemin et veut absolument éviter Iffendic et ses célèbres bouchons du dimanche matin, c'est une région très touristique.

Mickaël, Fred L sont déjà sur place. J'ai vu Fred à 8h30, il courait. Je l'ai revu 15 minutes après, il courait toujours (quasi en transes), et là, j'ai compris, il cherchait la ligne de départ. Ceci dit, chapeau ! 32 bornes haut la main, bravo aussi à Micka (son secret, la guiness...). Quant à nous, 4 hommes verts, bardés de camelbak ou gourde pour le président (très agacé par le poids de celle ci, 62 kgs + 500 grammes, sa perf risque d'être amoindrie). 9H30, par une belle matinée, à travers la forêt de Trémelin, quelques 150 mètres de dénivelé et jolis sentiers. 173 pulsations moyenne sur près d'1h15, j'arrive enfin. Le président répond déjà aux journalistes (n'essayez pas de le joindre sur son tél portable, ça ne répond jamais... n'est-ce pas Karen ?), regards complices, sentiments partagés. Arnaud et Vincent suivent de près (ou presque...). Arnaud évite une belle gamelle. Place aux commentaires et, « on refait la course »...

Arnaud, 16 km

Damned ... quelle galère ce trail...

 

Après le défi des ponts du Morbihan début juillet (Ne pas voir le compte
rendu
sur ce même site ...Pas intéressant..), c'était ma première sortie sur
une course. Je suis en pleine préparation pour le raid des chaussées du 26/27 septembre et j'avais décidé de faire une course tranquille et de ne pas trop tirer « sur la bête » ...==> Mission accomplie :
Départ tout en souplesse, je me cale derrière Vincent et je commence à faire chauffer les articulations ...au bout (seulement) de 3~4 Km je sens Vincent faiblir !!! Info ou intox ??
Même pas peur, je décide de l'attaquer (par derrière vu que j'étais derrière) Hé oui c'est plutôt logique ... et là... dans une accélération magique je me retrouve devant !!! Pas un regard, pas une parole. Je ne fonce droit devant dans la foulée d'un gars des foulées Mauricienne. Je n'ai pas revu Vincent ...seulement à l'arrivée ... (Heureusement c'était lui le chauffeur ...)
Avec mon touriste de l'île Maurice on a visité les landes de Tremelin à un bon rythme (De peur de voir revenir Vincent). Quelques montées en marchant et quelques descentes à fond plus loin je le sens lui aussi ralentir ... La malédiction de Vincent s'est abattu sur lui ... Alors la : Pareil...Dans la même accélération dont j'ai le secret, je le double. Pas un regard, pas une parole de ma part !!! Hé lui il me demande : » C'est encore loin l'arrivée ??? » ==> C'est bon il est cuit ....lui aussi ...soupir ...
Encore 5Km avalé à un bon rythme, Hé oui je voulais faire une sortie cool ... mais il y avais toujours Vincent derrière (Et ça, ça motive ...) et la ligne d'arrivé s'est présentée la devant moi ...


Bilan : 1H20 de pur plaisir sur 16Km...152 Pulsations de moyenne avec une pointe à 160 ...Quand même, j'avais un doute sur les capacités de Vincent à revenir ...2 gamelles et même pas le tee-shirt sale, dans le même temps il était noir ....et pas blanc comme l'autre fois.

 

Mais vous allez me dire « Pourquoi quelle galère !!?? » A priori cela s'est plutôt bien passé. Un temps correct pour un touriste avec en prime la satisfaction d'être devant le chroniqueur du dimanche ...Loin derrière les 2 lapins Hervé et Alain c'est vrai mais là ... c'est pas la même course ..Respect ...
Hé bien c'est cela ... c'est le compte rendu d'après course qu'est la galère. Et t'a plutôt intérêt de le faire toi-même le compte rendu sinon t'es rhabillé pour l'hiver...
On m'avais dit la course à pied c'est cool, tu mets un pied devant l'autre et encore l'autre devant et ainsi de suite et tu avances ... dingue Non ...Hé bien NON, maintenant quand tu es arrivé, il faut penser à faire un discours...(Vachement plus dur que de courir...) et si tu veux que la vérité soit préservée ...tu as intérêt à avoir de l'imagination ...


Aller sans rancune ... Vincent et c'est vrai, c'est plus court par Iffendic...

Vincent, 16 km

Pas facile de retrouver les impressions quelques jours après, il ne reste plus que des flashs. Les voici donc.

 

Mes chaussures de trail m'avaient fait mal aux tendons d'achille les jours précédents. Comment ça allait être ce matin ? Incroyable, pas de problème, aucune douleur (je n'ai même pas cette excuse pour mon temps supérieur à 1h20)

 

Comparaison des chaussures : chacun vante les mérites des siennes tout en louchant sur celles des autres. Des vraies midinettes (enfin sauf Arnaud qui est venue avec ces chaussures de jardinage).

 

Frédéric qu'on a l'impression de voir courir partout avec son air stressé. A la fin il court en cherchant la ligne de départ. C'est pas gagné. Pourvu qu'il parte dans le bon sens.

 

Préparation du matériel : le dossard avec les épingles à nourrice (penser à mettre le dossard sur le devant du maillot), ne pas trop serrer les chaussures, le sac avec l'eau sur le dos (j'ai mis 1,5 litre, on ne sait jamais, on peut se perdre :-) ), la ceinture du cardio, vérifier le cardio ... tiens je crois que je stresse aussi.

 

L'échauffement à quatre (enfin on essaie parce que Alain et Hervé s'arrêtent pour discuter sans arrêt). On court 15 mn avec une pause pipi au milieux, très synchro tous les 4. Hervé en profite pour vider la moitié de sa gourde. C'est vrai que quand on pèse 60 kg, emmener 0,5 litre ça peut faire lourd. Moi avec mes 80kg, je ne sens pas le poids du sac.

 

Les coureurs du 32 km passent : d'abord Mickaël, très à l'aise. Ensuite Frédéric, très à l'aise aussi, mais moins rapide : le bon rythme. Frédéric dans l'action ne stresse plus.

 

Le départ. Trouver sa place. Pas trop devant pour ne pas gêner les autres, pas trop derrière pour ne pas être géné. Ca part, c'est la bousculade. Le pont au bout de 300m : ça s'arrête, ça pousse, personne ne s'énerve.

 

Au bout de quelques km, Arnaud se porte à mes côtés. On court côte à côte pendant quelques minutes. Puis il doit trouver que je n'ai pas de conversation, il part devant. Pas grave je maintiens mon rythme, c'est à dire pas trop rapide aujourd'hui : après tout je suis dans mon plan semi pour le tout Rennes court, je dois m'économiser.

 

Fin du tour du lac : à peu près 24 mn pour le boucler, je suis dans les temps. C'était plutôt plat pour l'instant.

 

On aborde les premières difficultés : montée, descente, montée, descente, chemin étroit, partie sur du rocher. Ca ralentit, ça bouchonne un peu. On rentre vraiment dans la forêt, superbe (il faut prendre le temps de lever le nez).

 

On arrive à LA difficulté du 16 : une longue (enfin moi je trouve) montée. Ca bouchonne devant, on marche, pas possible de doubler. Un raleur derrière : "ça casse le rythme". Réponse d'un autre coureur : "c'est pas si mal de marcher ici, ça évite de s'épuiser". Je suis bien d'accord, pas mécontent de pouvoir marcher.

 

Le ravitaillement : 45 mn à ma montre. Merde, j'avais calculé que je devais y être en 40mn, il était à mi-parcours et je dois faire 1h20. Je révise mon objectif à la baisse. Je m'arrête 20s, le temps de prendre un gel énergétique (quand on fait 80 kg, il faut remettre de l'énergie dans la machine plus souvent) et un verre d'eau (je sais j'ai 1,5 kg d'eau sur le dos, mais c'est plus facile avec un gobelet pour boire).

 

Je repars, très vite (enfin vite, tout est relatif), j'ai un peu récupéré. J'en profite pour doubler des plus lents, ça m'évitera de rester coincé plus loin.

 

Descente casse gueule : mon entrainement en montagne de cet été paye, pas d'hésitation pour descendre.

 

La côte avant le camping : je la monte en courant pour doubler quelques concurrents, je n'aurais pas du. Il me faut 300m pour récupérer mon souffle.

 

Les derniers km : mais ou est l'arrivée ? Encore loin si je dois faire 1h30.

 

L'arrivée, enfin ! J'accélère (un peu) pour doubler encore 1 ou 2 concurrents. Alain sur la droite qui m'encourage. La ligne d'arrivée. Je regarde mon chrono : 1h21mn30s. Ah, j'ai été plus vite ou la 2ème partie était moins longue (en fait, c'est les 2). Hervé me demande comment ça s'est passé. Mon cerveau étant à court de glucose (mes jambes ont tout consommé), il me faut un peu de temps pour répondre. Je choisis : pas terrible. Et oui j'ai en tête que je devais faire 1h20, et j'ai un peu dépassé.

 

On refait la course tous les 4, et plusieurs fois : c'est une tradition, et c'est une des raisons pour lesquelles on aime faire les courses à plusieurs. Ca n'est pas drole si on ne peut la raconter à personne.

 

Discussion avec des Romilléens qui faisaient aussi la course : de futures recrues pour la section. Onaurait du amener des flyers, on aurait fait des recrues.

 

On se rentre (en laissant Hervé qui retrouve sa famille et attend l'arrivée de Mickaël). On rentre par Iffendic, sinon les autres vont me péter un cable. Mais c'est vrai, c'est plus court.

 

Bilan du jour : parcours superbe, pas plus de 100m de bitume, ambiance sympa (le trail c'est toujours sympa), beau temps. Que du bonheur !

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Commentaires: 5
  • #1

    Vincent (mardi, 15 septembre 2009 20:56)

    OK c'est plus court en passant par Iffendic, mais c'est moins joli

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