Le smi de Saint-Gilles 2010

 

 

 

Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas fendu d'un petit article, et ça m'embête de laisser Loïc monopoliser la parole. Alors voila, mon compte-rendu du smi de Saint-Gilles 2010.

C'est mon 2ème Saint-Gilles, j'ai déjà couru celui de 2009, ce qui me fait une référence. En 2009 j'avais fait 1h45mn, en doublant le meneur d'allure 1h45mn un peu avant la ligne d'arrivée. Ma 2ème référence en semi, c'est celui de Rennes où j'ai fait un peu plus de 1h40mn. Je suis donc maintenant un vieux routier du smi.

 

Mais...2010 c'est pour moi l'année du marathon (comme 2008 était l'année du 10km et 2009 l'année du semi). J'ai donc décidé d'aborder le semi de Saint-Gilles comme une course à la fois test et préparatoire pour le marathon du Mont Saint-Michel. Course préparatoire car ça me fait un peu de distance dans ma préparation, et course test car c'est l'occasion pour moi d'essayer ma toute nouvelle allure marathon.

 

Petite digression par rapport au marathon.

 

Le marathon, course mythique, oblige très rapidement à faire des choix : quel est le temps de course visé (et donc l'allure choisie), sur quel plan marathon partir (ce 2ème choix s'opérant après le choix du temps visé). Pour ma part je vise de courir en moyenne à l'allure que j'ai suivie pour le trail de Pacé, soit 11,8 km/h, soit 5mn04s au kilo. En comptant les arrêts aux ravitaillements, ça me met sur un 12 km/h. Pour le plan j'ai choisi un plan en 14 semaines, avec 2 semaines très cool à la fin. J'aborde donc Saint-Gilles à la fin de ma 5ème semaine de plan, 5 semaines pendant lesquelles j'ai fait du développement général pour gagner le plus possible en vitesse. Voila donc où j'en suis aujourd'hui.

 

Fin de la digression

 

 Suite aux conseils du président, j'ai décidé de faire les 15 premiers km à ma nouvelle allure marathon : ça doit me permettre de vérifier en plus que ma fréquence cardiaque à cette vitesse est compatible avec un marathon, je vise une FC entre 155 et 160. Pour les 6 derniers km l'idée est de lâcher les chevaux et de finir aussi vite que possible.

 

Et maintenant, place à la course.

L'idée étant de courir plutôt lentement je démarre plutôt à l'arrière, et je trouve très rapidement ma place (la bonne place c'est quand on ne se fait plus doubler et qu'on ne double plus personne, ou presque).

 

Les kilomètres s'enchainent comme prévu entre 4mn55s et 5mn10s, en fonction du relief. J'ai l'oeil rivé sur le cardio pour vérifier que au niveau de la fréquence c'est bon. Il s'avère que à cette vitesse, et à cause du relief, je suis plutôt dans ma fourchette haute pour la FC, et même un peu au dessus. Mais c'est vraiment sans fatigue, j'aurais même pu passer 15km à discuter, si j'avais eu quelqu'un pour discuter. Le seul problème à cette vitesse, c'est qu'on s'ennuie terriblement, et que les kilomètres ne passent pas si vite que ça, on n'a un peu l'impression de faire du surplace.

Le 2ème point problématique, c'est Mario, qui a décidé le faire le semi a peu près à la même vitesse que moi. J'ai donc eu Mario en ligne de mire, à côté, un peu derrière, un peu devant, le tout pendant 15 km. C'est long.

 

Au bout de 15km, et donc comme prévu de 1h15mn de course, j'ai eu le droit d'accélérer. Quel bonheur !

 

Ces 15 km m'ont laissé relativement frais, et j'arrive sans problème à accélérer à une allure qui se situe entre 4mn25s et 4mn50s sur les 6 derniers km. Une vraie sensation de vitesse (même si ça n'est pas si rapide que ça) de par le fait que je me trouve dans un groupe assez lent, et qu'en accélérant je double énormément de coureurs (probablement une petite centaine) : très grisant.

 

Je double le meneur d'allure 1h45mn (déguisé en indien) entre le 16ème et le 17ème km, dans le faux plat après l'étang.

Ensuite tout va plus vite. Je double Erwan et Christian entre le 19ème et le 20ème km. Visiblement Erwan a un coup de barre et une pointe de côté. Au moins aujourd'hui j'arrive devant lui. Je double Robert dans le dernier km, je l'avais en point de mire depuis 1 km. Ensuite sprint dans la dernière ligne droite où j'arrive encore à doubler au moins 6 ou 7 autres coureurs. Arnaud était devant mais encore trop loin pour que je puisse le rejoindre. Je termine donc en 1h43mn05s, là où j'avais visé plutôt 1h45mn, la fin a été plus rapide que prévue.

Quels sont les enseignements du jour ?

 

  • Beaucoup de progrès accomplis en 1 an. 1h45mn en 2009 avec pas mal de fatigue, 1h43mn en 2010 sans trop me fatiguer. Ci dessous mes courbes de FC 2009 et 2010 (la courbe inférieure c'est 2010). Je fais à peu près 10 bpm de moins en courant à la même allure. Les courbes se rejoignent à la fin, mais quand même avec 1 km/h de plus. L'entrainement fini par payer, même si ça ne se voit pas au jour le jour.
  • C'est grisant de finir vite en doublant un maximum de coureur, mais c'est difficile de ronger son frein en courant à une vitesse réduite. Heureusement la 2ème partie du plan est axée sur du spécifique, donc de la vitesse de course. J'ai le temps de me faire à cette vitesse et d'arriver à la tenir sans trop me poser de question.

 

  • Par contre j'ai quand même une interrogation sur la pertinence de la vitesse choisie. Je pensais être plutôt entre 155 et 160, et je suis plutôt entre 159 et 162. Est-ce que je ne suis pas un peu rapide. Il faudra que j'arrive à répondre à cette question avant le départ du marathon.

Un après-midi très agréable, qui se conclu par une photo de groupe. C'est un réel plaisir de faire une course quand on est aussi nombreux à la faire. On n'est jamais vraiment seul sur le parcours, et on peut s'encourager mutuellement. En plus quand les résultats sont là et que la plupart des coureurs sont contents, c'est un peu l'euphorie. C'est à refaire.

Vincent

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    mike (lundi, 08 mars 2010 09:14)

    Très belle approche que la tienne pour aborder la préparation de ton marathon. Ne te focalise pas trop pour les quelques pulsations de trop. Tu as parlé du relief, certes. Mais le froid et surtout, le stress d'une course peuvent influer sur le rythme cardiaque (tu dis, Hervé, si je dis une connerie). D'ailleurs, ceux qui courent le marathon "au cardio", remarquent une fréquence un peu élevée avant le départ et pendant les 5-10 premiers km. Au fil du temps, le stress tombe, rythme et pulsation s'accordent. Bravo Vincent !

  • #2

    alain (mardi, 09 mars 2010 17:42)

    super Vincent! la comparaison des 2 courbes est super dopante, quelle amélioration!!! continue, à samedi!