St Pol-Morlaix par Loïc

 

 

Apparemment Loïc a pris gout à la chose (l'écriture,  car pour la course à pieds on le savait déjà) : maintenant il nous raconte son St Pol-Morlaix, pour nous donner envie !

Et si notre site devenait mon journal intime... eh oui, une fois de plus je vais vous raconter ma course, mais pas n'importe laquelle: le semi St Pol - Morlaix.


Je choisis donc de tapoter sur mon clavier pour vous donner mes impressions plutôt que de vous soûler dimanche matin. Je laisse donc le choix à chacun de me lire. Quoiqu'il en soit mon seul but au travers de ces quelques lignes est de vous donner envie de participer à cette course... magnifique!

 

Vous l'aurez donc compris, si il ne devait en rester qu'une, ce serait sans hésitation cette course: je l'ai déjà courue une douzaine de fois et j'en suis à ma neuvième participation d'affilée. Le dernier dimanche du mois d'octobre est donc une date incontournable sur mon calendrier.


Le semi ayant lieu l'après-midi, le repas d'avant course se fait toujours chez Mémé: elle est aux petits soins pour les coureurs et certains d'entre nous peuvent également en témoigner. Après cet excellent repas (pas trop de beurre dans les pattes, Mémé quand même), il est temps de rejoindre la ligne de départ où le coup de canon est donné à 14h30.


Cela fait plusieurs mois que je l'attends ce départ et cette course est mon seul et unique objectif depuis que j'ai recommencé à courir au mois de mai, après 6 mois d'arrêt. Même si mon objectif est clairement affiché de passer sous les 1h30, je suis plein de doutes et je manque de repères. En plus j'ai une petite tendinite qui me chatouille au genou gauche. J'ai préparé une petite stratégie de course pour me permettre d'atteindre mon objectif: je prévois un départ prudent pour aborder la côte de Penzé au KM 10,5 dans les meilleures conditions: c'est généralement là que la course se joue.

 

 

Le départ est donné. Mince... je me retrouve coincé derrière le meneur d'allure des 1h30. Finalement c'est peut-être pas si mal: je vais faire les premiers km abrités dans le peloton surtout que ça commence dès le km 2 par une petite côte de 2 km. Mais le meneur d'allure est rapide et les 2 premiers kilo sont avalés en 4'09/km. Toutefois la cadence me convient mais le meneur d'allure est obligé de ralentir pour honorer son contrat et je décide de garder mon rythme et de le dépasser: de toute façon je ne veux pas arriver au ravitaillement dans un peloton pour ne pas avoir à me battre pour attraper de l'eau.


Le 1er ravitaillement est à Kerlaudy au km5: je suis stupéfait par la foule. Nous sommes dans un hameau qui doit compter 200 habitants l'hiver et 203 l'été et là on voit des centaines de personnes. Après Kerlaudy, on aborde une descente puis une succession de virages sur les rives de la Penzé jusqu'au km10. Et là... la course commence.


On attaque la côte de Penzé: une côte de pratiquement 4 km avec une première partie très pentue. Sur le bord de la route c'est la foule des grands jours: de nombreux spectateurs se sont placés dans la côte avec des banderolles et les applaudissements nous donnent du courage. Mais que cette côte est longue: heureusement, je la connais par coeur et je perds très peu de temps. Avec le temps j'ai appris à la gérer. Mais elle fait mal aux jambes et ça brûle de plus en plus mais il faut serrer les dents car en haut de la côte c'est Taulé et la fameuse descente de 2 km entre le km 15 et 17. J'arrive au km 15 dans le chrono que je m'étais fixé et si je gère bien ma fin de parcours, je devrais passer largement sous les 1h30. Mais il va falloir tenir et je sais par expérience que les 4 derniers kilo sur le plat sont très usant.


Effectivement j'ai un petit coup de mou entre le 18ème et le 19ème (4'25/km). Mais au 19è, je rentre dans une autre dimension: eh oui, le public est là, fidèle au rendez vous et surtout très nombreux. C'est une ambiance indescriptible. Imaginez vous à 2 km de l'arrivée avec des spectateurs de chaque côté de la route qui vous laisse un passage étroit et vous encourage comme si vous étiez le premier. C'est ça le St-Pol Morlaix!!! ça vous donne des frissons et de l'énergie pour finir: plus le droit de faiblir et c'est comme ça sur 2 km. En plus j'entends des "Allez Loïc" tout le long de ces deux derniers km (c'est ça de courir sur ses terres!). La ligne d'arrivée est là, juste devant et le début de crampes n'arrive pas à me faire ralentir et je me permets encore de doubler 2 ou 3 concurrents sur les 200 derniers mètres.


Ca y est, c'est déjà fini: 1h27'47. Mon objectif est atteint et je me permets même de battre de 8 secondes mon record du Saint-Pol Morlaix. Je suis heureux. Heureux d'avoir fait un bon chrono, heureux d'avoir participer une fois de plus à cette course, heureux que mes blessures ne soient plus qu'un souvenir (enfin je l'espère), heureux de pouvoir enfin parler et raconter mes courses à mes copains et copines (eh oui, il y a plus de filles maintenant) de l'ASR.


J'espère que je vous ai donné envie de venir avec moi l'année prochaine: ce sera le dimanche 31 octobre et en plus ce sera les championnats de France de semi. En tout cas, pour moi, la date est déjà réservée.

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Commentaires: 1
  • #1

    Alain B (vendredi, 30 octobre 2009 17:53)

    c'est sûr, çà donne envie...mais c'est loin...en tous cas bravo encore, déguisé comme tu l'étais, c'est champion. bravo pour l'article, il faut continuer!